vendredi 4 février 2011

Grigny : Une cité sous le joug des petits caïds

http://www.leparisien.fr/essonne-91/une-cite-sous-le-joug-des-petits-caids-04-02-2011-1299002.php

N’y cherchez pas les petites fleurs, les étendues d’herbe ou les jeux pour enfants. « Surcouf n’a de square que le nom », prévient le maire communiste de Grigny, Claude Vazquez. Avec ses 13 immeubles pour 1000 logements et ses centaines de parkings enterrés, le square Surcouf, au cœur de Grigny 2, a plutôt l’allure étouffante des cités gangrenées par la délinquance.
Surpopulation, racket, violence… Pour briser cette « zone de non-droit », comme le disent certains habitants, l’agglomération des Lacs de l’Essonne (qui regroupe Viry et Grigny) a voté hier soir un projet de réaménagement du site. L’objectif : construire une nouvelle route au pied de ces hauts immeubles, histoire de désenclaver cette partie de la copropriété géante, jusque-là accessible seulement à pied.

Des bandes bien organisées
Car Surcouf « est clairement la zone la plus délabrée de Grigny 2, constate Thierry Mathé, le commissaire divisionnaire en charge du secteur. La délinquance de proximité, les vols, les cambriolages, les dégradations et la violence y sont un problème récurrent. Nous en avons fait une priorité, avec la présence renforcée de policiers à tous moments de la journée. »

A en croire les riverains, ils ne sont pas forcément nombreux à vouloir régner sur le quartier. Mais ils sont bien organisés et se sentent les « maîtres du monde ». Leur profil : des bandes dont les membres, âgés de 15 à 20 ans, ont grandi là, dans l’anonymat de cette copropriété géante en déclin.

Un habitant de l’une de ces tours hautes et compactes confirme : « Il n’y a rien d’agréable à cette vie-là. Et le pire, c’est pour les filles. A partir de 19 heures, elles ne peuvent plus rentrer chez elle sans essuyer, au mieux des remarques, au pire des gestes déplacés.

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