Au minimum une rixe par jour. Depuis le début de l’année, des groupes de plusieurs dizaines d’individus, mineurs ou à peine majeurs, s’affrontent en Essonne. Les forces de l’ordre interpellent à tour de bras. Sans conséquences.
« Car personne ne porte plainte, personne n’a rien vu, personne ne parle et les blessés se sont souvent cognés tout seul », souffle un policier.
Demain, un documentaire inédit, baptisé « les Bandes, le Quartier et Moi »*, réalisé par Atisso Médessou, passé par les quartiers des Pyramides à Evry et du Canal à Courcouronnes, tentera de décrypter ce phénomène. Analyse de la situation.
Pourquoi ce regain de tension ? « A chaque retour de vacances, la situation dérape. Les caïds réaffirment leur pouvoir », explique un enquêteur. Autre raison, certaines bandes tentent de s’affirmer. « Partir à l’affrontement ne signifie pas que le quartier est puissant. Au contraire. Ils luttent pour exister. Par exemple, la Grande-Borne à Grigny se bat très peu. Ils ont leur secteur et sont craints, au contraire des cités de Ris-Orangis, très actives en ce moment », analyse un gradé. Aujourd’hui, Grigny 2 est considéré comme le quartier le plus agressif.
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